Les
mots ont un sens, et plus que jamais, nous pouvons goûter
quotidiennement à l'inanité des propos en tous genres qui
fleurissent dans la bouche de nos dirigeants.
Je
repense en particulier au discours inaugural de François Hollande
lors de sa conférence de presse. Au moment de le conclure, le
président de la République a cette formule pour appeler le nouveau
cap qu'il se fixe : « la reconquête de l'avenir ».
Car enfin, comment peut-on reconquérir l'avenir ? On peut le
préparer, on peut l'anticiper, mais le reconquérir n'a aucun sens !
Y a-t-il un seul média qui ait relevé l'absurdité de cette
formule ? C'est avec ce genre de propos creux qu'on berce, voire
qu'on endort le peuple, en lui promettant une Lune mort-née.
Remarquons
cependant une constance chez François Hollande, celle de la
supercherie. Car après « Le changement, c'est maintenant »,
« la reconquête de l'avenir » montre une fois de plus le
problème pathologique que le président entretient avec le temps.